« Lire, écouter Sandra Moussempès, c’est accepter d’être affecté, d’entrer dans un univers de mondes emboîtés les uns dans les autres, d’être pris dans des jeux de miroir qui font de chaque séquence un objet d’anamorphoses » 

Richard Blin (Le Matricule des Anges)
Sandra Moussenpès, 'Accueil', 2025
Lecture performée, Double Change, atelier Michael Woolworth, Paris

Mon travail interroge la potentialité sonore et cinématographique de l’écriture de soi. J’aime explorer dans mes livres les sensations de « déjà-vu » les atmosphères spirites et télépathiques convoquant mes mémoires archivées. Là où les voix spectrales d’un Museum des tessitures flottantes m’entrainent vers les notions de double féminin. Avec des créature fictives ou existantes comme mon arrière grande tante Angelica Pandolfini célèbre cantatrice sicilienne. Des passages de Cindy Sherman, David Lynch ou des deux Emily Brontë et Dickinson. Les figures féminines de la mythologie m’ont inspirées plusieurs livres autour de Lilith, Cassandre & cie. 

J’ai commencé à écrire suite à plusieurs traumas dont le deuil de mon père en 1981. A Londres, Olwyn Hughes, ma tante de coeur depuis l’enfance (soeur de Ted Hugues, belle-soeur et éditrice de Sylvia Plath) lit mes premiers poèmes et m’encourage dans cette voie. A Paris, Henri Deluy publie mon premier livre en 1994 Exercice d’incendie chez Fourbis. Yves di Manno deviendra ensuite mon éditeur principal chez Poésie/Flammarion depuis 1997. Avec des incursions aux éditions de L’Attente et MF.

Sur mes livres, Johan Faerber écrit : « Recueil après recueil, Sandra Moussempès s’impose indubitablement comme l’une des très grandes voix poétiques de notre contemporain. Cassandre à bout portant est un grand recueil poétique (…) où sa réflexion, entre spectralité et plasticité, invente une évocation magistrale d’autant de figures féminines, inquiètes, séductrices, destructrices et aimantes. »

Également chanteuse, performeuse, j’ai composé plusieurs albums de créations sonores, dans lesquels j’intègre ma voix chantée à l’énonciation du poème, convoquant une forme d’hypnose.

Mon travail a fait l’objet de plusieurs communications universitaires, colloques et de lectures performées dans des lieux souvent dédiés à l’art contemporain.